Les derniers chiffres de l’économie française, laissent une impression mitigée. En particulier, si la réalisation d’un taux de croissance de 1,6%-1,7% en 2018, n’est pas impossible, elle demeure difficile.
En effet, selon l'Insee, au troisième trimestre 2018, le PIB n'accélère que légèrement avec une croissance de 0,4% après 0,2% au trimestre précédent. Ainsi, l'acquis de croissance pour 2018, si l'activité stagnait au cours du dernier trimestre, se situe à 1,5% au 30 septembre.
En particulier, la demande intérieure finale (hors stocks) accélère et contribue à la croissance du PIB pour 0,5 point au troisième trimestre après 0,2 point le trimestre précédent. Aussi, le solde extérieur contribue positivement à la croissance du PIB à 0,1 point après −0,2 point au deuxième trimestre. À l'inverse, les variations de stocks y contribuent négativement (−0,2 point après +0,2 point) et ont donc ralenti le rebond de croissance.
Toutefois, tout n’est pas mauvais dans ces chiffres macro-économiques car en 2018 T3, les dépenses de consommation des ménages se redressent de 0,5% après une baisse de 0,1% en T2. Surtout, la formation brute de capital fixe est toujours tonique avec une hausse de 0,8% en T3 après +0,9% en T2.
Par ailleurs, selon les données statistiques au sens du BIT, le taux de chômage a certes baissé en T2 de 0,2 point à 8,7% mais son niveau demeure éloigné par rapport aux autres pays occidentaux. Cette persistance du chômage peut d’ailleurs expliquer l’évolution de la consommation des ménages même si elle demeure positive. Enfin, les perspectives du pouvoir d’achat sont positives pour le dernier trimestre 2018 avec le début de la baisse de la taxe d'habitation, la suppression des cotisations chômage et maladie et la hausse des minima sociaux.